JE REJOINDRAIS NICOLAS SARKOZY
Puisque l'avenir de la droite dite "nationale", c'est à dire souverainiste, populaire, sociale et anti-conformiste s'annonce particulièrement sombre, puisque les réformes nécessaires au redressement du pays sont d'une extrême urgence, puisque les mouvements nationaux se montrent incapables de prendre toute la mesure de cette extrême urgence en se décidant à travailler à l'union la plus large, puisque je suis las de regarder les autres agir et décider à ma place, je me pose actuellement la question s'il ne serait pas plus utile pour notre pays et nos idées de nous voir dorénavant squatter judicieusement la "nouvelle droite", celle de Sarkozy, surtout si celle-ci se montre à l'usage réellement "décomplexée" et enfin "libérée" ?
Voilà une question qui devrait me valoir de virulentes critiques et de véhémentes réactions. Je m'en explique.
Et si Sarkozy, c'était du sérieux ?
Si le programme Sarkozy -présenté par Le Pen lui-même comme étant un programme très largement inspiré des thèmes et des thèses du Front National - était réellement appliqué ?
Si Nicolas Sarkozy allait aussi loin dans les réformes et la rupture que ce qu'il a pu promettre durant sa campagne ? S'il rompait réellement avec les habitudes anciennes de trahison de l'électorat et de ses valeurs ? S'il pratiquait l'affrontement jusqu'au boutiste dans des domaines ou habituellement la fausse droite se couche devant la première grande manifestation d'opposition ? Et si les seules mesures qu'il n'appliquait pas étaient justement celles promises sur la discrimination positive ou l'intégration de l'Islam comme Mitterrand a pu en son temps ne jamais accorder aux étrangers le droit de vote pourtant promis à chaque élection ?
Que deviendrait dans ces conditions le Front National et ses mouvement satellites ? Quel serait leur espace politique ? Quelles seraient leurs chances de parvenir un jour au pouvoir ?
Force est d'envisager l'avenir ainsi : Si Nicolas Sarkozy cogne vite et fort et qu'il remporte plusieurs rounds dans le match attendu, les mouvements nationaux pourront toujours attendre de retrouver leurs électeurs, ceux-ci ne reviendront pas.
Bien sûr, la probabilité que le prochain gouvernement s'inscrive dans la continuité des politiques mondialistes, immigrationnistes et euro-fédéralistes de ces 30 dernières années est la plus importante. Rassurez-vous ! je ne suis pas de ceux qui s'imaginent que la France pourrait redevenir française à coup de Borloo, de Copé ou de Douste-Blazy... Rassurez-vous, comme vous, je crois aussi que Nicolas Sarkozy n'est qu'un prestidigitateur de grand talent, aussi menteur qu'un arracheur de dents et qu'il va ranger très vite après les législatives son petit drapeau tricolore, comme Chirac, son mentor, a pu le faire lui-même en 1995.
Sauf que rien n'est définitivement certain ! Nous sommes tous un peu dans l'attente de ce qui va se passer, car il va se passer quelque chose... Marine Le Pen a beau dire que l'Europe sera un obstacle à l'application des mesures promises, si Sarkozy est ce nouveau Bonaparte que certains ont pu décrire, ce n'est pas l'Europe administrative qui l'empêchera de mener la politique qu'il aura décidée de mener.
Nous serons fixés rapidement. Dans moins de 6 mois, l'incertitude Sarkozy sera levée.
S'il ne trahit pas, s'il ne ment pas, s'il ne déçoit pas... je rejoindrais peut-être moi aussi Nicolas Sarkozy après avoir soutenu pendant 20 ans Jean-Marie Le Pen.
Mais pour le moment, continuons de lutter aux côtés d'un mouvement qui semble se suffire de plus en plus à lui même, le Front National.