DUHAMEL ou linsoutenable complicité de lêtre
Alain Duhamel est un dinosaure médiatique. Depuis 40 ans, ce chroniqueur qui se complait dans le rôle d’avocat de la classe politique française, n’a jamais cessé d’observer et commenter la vie politique d’un regard bienveillant et fraternel…
Centriste hystérique, réfractaire à toutes les idées et les propositions qui ne sont pas formulées par ses copains Socio-démocrates ou Chrétiens-libéraux, toujours soucieux de se ménager les faveurs de la gauche comme de la droite, il symbolise le conformisme, le consensus mou et la surdité politique. Si ses analyses sont rarement justes, ses pronostics sont toujours faux. Alain Duhamel n’a en réalité qu’une crainte, que son statut de chroniqueur officiel et les subsides qu’il en retire ne lui soient contestés un jour par le suffrage universel.
Son énième petit ouvrage de circonstances qu’il publie depuis 1963 avec la régularité d’un métronome avant chaque grande échéance électorale, « Les Prétendants 2007 », brosse le portrait psychologique et politique d’une quinzaine de candidats potentiels pour la prochaine présidentielle.
Ces 226 pages d'analyses subjectives et convenues vous en coûteront 18 euros.
Si vous faites partie de ceux qui prêtent encore l’oreille à ce grand clerc de la pensée unique, vous pourrez vous satisfaire de ce passage sur Philippe de Villiers que Duhamel épingle avec férocité :
« Il est un personnage du XIXème siècle bien décidé à tout faire pour que la France ne change pas de millénaire, ne passe pas au XXIème siècle. Il n’a pas remarqué que l’an 2000 est désormais derrière nous ».
Philippe de Villiers peut dormir tranquille. Duhamel est un excellent baromètre qu’il suffit de retourner pour découvrir son propre avenir. Il est en effet ce journaliste clairvoyant qui annonce chaque saison depuis 1984, avec son sourire de faux-cul, la disparition prochaine du Front National…