10 ans déjà !
Le 10ème anniversaire de la mort de François MITTERRAND est l’occasion pour la gauche en quête d’authenticité de prendre un bol d’air et de fuir l’atmosphère devenu irrespirable au Parti Socialiste.
La France médiatique s’interroge. Faut-il entretenir la flamme du Mitterrandisme ? Qu’est-ce que la Mitterrandôlatrie ?
Je ne suis pas de ceux qui ont aimé l’œuvre politique de François Mitterrand.
Son bilan est globalement désastreux.
Mais je suis de ceux qui ont suivi de très près ce bras d’honneur à « l’Historiquement correct » que François Mitterrand s’est permis de faire à la fin de son règne pour assurer sa défense, aux journalistes qui le harcelaient sur son passé Vichyssois.
Le contraste semble d’autant plus saisissant avec Chirac que ce dernier s’est empressé de recadrer les choses en acceptant de reconnaître ce que tous les Présidents avaient toujours refusé de reconnaître, De Gaulle le premier, la responsabilité pleine et entière de la France dans les crimes commis par les Allemands durant la seconde guerre mondiale.
Si Chirac a eu raison, c’est que De Gaulle, Pompidou, Giscard et Mitterrand ont eu tort.
Avouons que c’est assez singulier.
Je retiendrai de son règne ce petit condensé des faits marquants que j'ai copiés sur un blog (Bousculade.fr) :
- sa participation au gouvernement pétainiste de Vichy ;
- sa décoration de la francisque par Pétain ;
- les irlandais de Vincennes ;
- le financement occulte du PS ;
- les milliers d'écoutes téléphoniques ;
- ses maîtresses de tous bords parfois nommées à des postes importants de la politique ;
- son copain Tapie ;
- Les morts douteuses de son entourage ;
- son faux attentat de l'Observatoire ;
- ses mensonges sur sa santé ;
- ses amitiés particulières avec Bousquet ;
- son absence de vision de l'histoire ( il se félicite de la réussite d'un coup d'état en URSS, mais refuse de recevoir Boris Eltsine alors chef de l'opposition en URSS etc...) ;
- le clanisme ;
- la montée du chômage, de l'insécurité, l'immigration - invasion ;
- les messages subliminaux lors de la campagne présidentielle de 1988 sur les télévisions publiques ;
- l'explosion du Rainbow Warrior ;
- le sang contaminé ;
- ses mensonges lors d'un face à face télévisé avec Chirac en 1988 ;
- l'achat du terrain à Alésia; terrain où il aurait aimé être enterré puisqu'il semblait que ses successeurs ne désiraient pas le voir au Panthéon ;
- Une corruption généralisée durant ses deux mandats
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Et (commentaire personnel), un homme d'une grande culture, un fin lettré, un homme dont l' amour du pays a été entaché par son goût immodéré pour le pouvoir.
Mitterrand à Latché avec René Bousquet